Comment ne pas commencer ma (longue?) liste d'articles par LE jeu de 2010.

Mettons-nous tout de suite d'accord, FFXIII n'est certainement pas le Game of the Year 2010, loin de là. Mais il est certainement le jeu qui a suscité le plus d'attente de la part des gamers. "The most anticipated game" comme nous l'ont vendu les petits gars de chez Square Enix.

Et au final, qu'en reste t'il, neuf mois plus tard? Loin de moi l'idée de pondre un énième test du jeu, dans lequel j'hésiterais entre le déchirer ou le porter aux nues. Juste une envie de faire part de l'image qu'il me reste du jeu maintenant qu'il figure sur mon étagère entre God of War III et Resonance of Fate.

FF XIII, c'était l'histoire d'un jeu, dont tout fan de RPG, élevé au FF comme un americain aux hamburgers, attend depuis quatre ans. C'était un soir de E3 2006, où l'on découvrait pour la première fois le joli minois de Lightning, futur personnage principal de cet épisode. Depuis ce jour, ce même fan fantasme. Il fantasme sur son FFXIII, il l'imagine grand, vaste, riche. Beau, évidemment. Il s'imagine déjà s'y perdre de longues heures durant. Il rêve au gameplay du jeu, le meilleur de la saga à n'en pas douter. Aux batailles épiques qu'il devra mener, aux boss cachés qu'il devra affronter, aux chimères qu'il devra debloquer. Ce jeu sera grand ou ne sera pas.

 Le temps passe et passe et passe et beaucoup de choses ont changé.

Et puis les jours passent, les mois et les années avec. On se délecte toujours autant de chaque nouvelle info, image ou vidéo sur le jeu.  Entre temps, une démo est sortie, offerte avec l'achat de FFVII Advent Children. S'en suivent déjà les premières critiques: " Pas si beau", "un peu chiant", "buggé". Oui mais ce n'est qu'une démo. Le jeu atteindra des sommets d'ici sa sortie. Nous dit-on.

17 Décembre 2009

Il est enfin là... au Japon du moins. Les plus téméraires l'importeront, le fan, lui, l'attend sagement. Il ne veut pas en manquer une miette. Il aura bien tenté d'apprendre le japonais, mais il se bat déjà avec l'anglais.

FFXIII est évidemment un succès commercial, plus d'un million de copies trouvent preneur dès le lendemain. Acheteurs satisfaits? Certainement pas. Les critiques fusent de toute part. Le jeu ne serait qu'un vaste couloir, au didacticiel long de 25h. Pis, on le traite de film intéractif téléguidé, sans challenge, aucun.

Final Fantasy XIII ne serait pas le jeu parfait que l'on nous avait promis? Qu'importe, le fan attendra le 9 mars 2010 pour se faire son propre avis. D'ici là, il se coupe du monde et va prendre l'air.

9 mars 2010

C'est un mardi, il est 10h quand le fan arrive chez son revendeur préféré, chercher son collector. 45 mn de queue l'attendent, évidemment. Il y a toujours les écrans Tv pour continuer de fantasmer un peu sur les vidéos magiques du jeu. Commence alors une petite semaine, quasiment entièrement réservée à jouer.

14 mars 2010

Voilà, le boss de fin est déjà mort. 4 ans et 45h de jeu plus tard, le fan l'a fait, il a fini FFXIII. Il doit avouer qu'il a pris son pied, du début à la fin. Oui, le jeu est un couloir. Oui, on ne commence réellement à jouer qu'après 20h de didacticiel mais que c'était fun. Et puis bon, place maintenant au vrai jeu, au contenu annexe au moins aussi important que la trame principale et qui devrait tenir en haleine le fan au moins une bonne semaine de plus...

17 mars 2010

Contenu annexe vous disiez? Vraiment? Une pauvre chasse aux monstres sur Pulse et c'est tout? Parce que, soyons d'accord, passer 40h à tuer des adamankhélones pour avoir de quoi faire/acheter des accessoires, ce n'est pas un quête annexe! Où est passé la magie commune à tout FF, qu'importe son orientation. Celle de trouver un contenu annexe au moins aussi riche que sa trame principale? Le fan peut pardonner la linéarité de l'aventure, qui a un sens. En revanche, il ne comprendra jamais qu'on le prive de toutes ces quêtes qui font la richesse du genre. Cette chasse aux monstres en est presque devenue risible, surtout lorsque l'on évoque l'ultime «contrat», censé être l'ennemi le plus fort du jeu. Der Richter, Gaia, et autres Armes se retournent dans leur tombeau...

9 mois plus tard

Alors qu'en reste t'il?

Dans la tête du fan, FFXIII, est une expérience à part, nouvelle. Fidèle à la directive de Square Enix de rechercher la perpétuelle évolution, parfois même à l'excès. Son aventure se vit, souvent d'une traite. Elle reste de qualité, malgré ses partis pris. Mais le fan ne peut s'empêcher de garder ce petit goût amer au fond de la bouche. Celui qui fait de lui, un joueur à la fois conquis et déçu. Bien que conquis par l'aventure qu'il a vécu, il ne cesse de croire qu'il est passé à côté de quelque chose qui aurait pu atteindre des sommets vidéoludiques. Ces petits quelque-choses qui auraient pu faire de Final Fantasy XIII, le plus grand d'entre eux.

Alors le fan s'en va, fantasmer sur ce qu'aurait pu être, FFXIII, s'il avait offert un contenu optionnel digne de ce nom. Si nous avions pu partir à la recherche de survivants sur Pulse, découvrir de nouveaux Eidolons, affronter le Titan, seul véritable créature ayant réussi à l'impressionner. Et que dire de Cocoon, endroit fantastique, s'il en est, que l'on a seulement le temps d'apercevoir lors de notre fuite... Alors le fan s'en va fantasmer à un FFXIII-2, où tout cela sera possible...

Un fan.